Née en 1960, la Transat anglaise (2 740 milles), appelée désormais The Artemis Transat, a déjà eu par le passé des allures de retraite de Russie pour les solitaires.
L'Atlantique Nord, par la porte de Terre-Neuve, n'est jamais une route commode. Le départ sera donné dimanche de Plymouth. Les meilleurs sont attendus à Boston dans douze ou treize jours. Pas de multicoques cette année, mais deux classes de monocoques : les 40 pieds et les 60 pieds (Imoca) qui, eux, participeront au Vendée Globe en novembre prochain. Treize seront au départ dimanche.
Jalousies. Sur les 60 pieds, on retrouve Michel Desjoyeaux, certainement le plus illustre de tous les solitaires de sa génération. «Mich Dej» sera au départ sur Foncia, un monocoque dessiné par Bruce Farr, après avoir remporté la dernière Transat anglaise en multicoque (Géant). Dernier vainqueur également de la Jacques Vabre en compagnie d'Emmanuel Le Borgne en novembre dernier, on ne revient pas sur son palmarès : il prendrait trop de place.
Parmi les favoris, citons Loïck Peyron, deux victoires consécutives sur la Transat anglaise. Le Baulois sur Gitana Eighty (plan Farr lui aussi) est le dernier vainqueur de la B to B, course solo reliant Salvador de Bahia (Brésil) à Port-la-Forêt. Objet de toutes les jalousies, le monocoque Safran mené par Marc Guillemot sera observé avec une énorme curiosité. Generali de Yann Eliès, bateau puissant, tout comme Brit Air d'Armel le Cléac'h, ou le PRB