On a connu des mariages plus heureux. Malgré une dernière victoire mercredi soir à Cholet (77-74), les basketteurs du Paris-Levallois sont relégués en Pro B (lire encadré), un an à peine après l'union consentie des deux principaux clubs franciliens. Depuis 1976, il y avait toujours eu une équipe de la capitale dans l'élite du basket français.
La romance avait pourtant bien commencé. Samedi 9 juin 2007, le ciel est bleu, les oiseaux chantent. Le Paris basket racing (en Pro A) fusionne avec le Levallois sporting club basket (Pro B). «Il faut une grande équipe à Paris», se félicitent en choeur la fédération, la ligue et tous les acteurs majeurs du basket français. La corbeille des mariés est fournie : les mairies de Paris et Levallois donnent leur bénédiction et s'engagent à chaperonner le projet pendant trois ans, le budget atteint 5,2 millions d'euros, soit le deuxième total de Pro A.
Initiative téméraire. Un bon début de saison, et puis le néant. Ou presque : les deux entraîneurs, le Grec Elias Zouros et l'Américain Ron Stewart, qui démissionnent ; les deux meilleurs joueurs, le meneur serbe Branko Milisavljevic et l'ailier slovène Jurica Golemac, qui s'en vont sans préavis, et la fin janvier 2008 venue, le Paris-Levallois se trouve fort dépourvu. «On a manqué de leadership, le mental des joueurs n'était pas au niveau. On a souvent perdu de peu», soupire le président Essar Gabriel. Ah ces money time au suspense insoutenable, où le ballon roule autour de l'