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Libération

Un Munster trop puissant asphyxie Toulouse

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publié le 26 mai 2008 à 3h36

Envoyée spéciale à Cardiff.

La ville rose contre la cité du poignard, soit Toulouse contre Munster-Limerick. Autrement dit de romantiques gambadeurs à rouflaquettes contre des marlous gratteurs. En demi-finale de la Coupe d'Europe, Toulouse avait rencontré et vaincu les London Irish, équipe d'Irlandais exilés à Londres. En finale, samedi, les Toulousains se frottaient à de vrais Verts tatoués de tâches de rousseur. Vainqueurs 13-16, les grands frères d'origine ont vengé leur pâle copie. L'honneur des rouquins est rétabli.

Mauvais oeil.«Le Munster qui a gagné aujourd'hui, a commenté Declan Kidney, entraîneur de la province et futur coach de l'équipe d'Irlande, se construit depuis plus d'une dizaine d'années.» Le Munster, jusqu'à présent, était l'une des équipes les plus poissardes de la compétition, avec une belle constance dans la défaite. Première édition, elle se fait écraser (60-19) à Toulouse en phase de qualification. En 2000, elle perd la finale à Twickenham contre Northampton 9-8. En 2001, Munster lâche d'un point (15-16) une demi-finale face au Stade français. En 2002, deuxième finale perdue (9-15) à Cardiff contre Leicester. On comprend mieux le regard de cocker triste du talonneur Jerry Flannery. «Il faut avoir perdu deux finales de Coupe d'Europe pour en gagner une», philosophe-t-on alors au Munster. Le mauvais oeil les quitte en 2006, face à Biarritz (23-19).

La rencontre de samedi aurait pu être une réédition de toutes ces défaites. Toulouse a