Il a terminé comme il avait commencé. Par une horrible double faute. Il y a quelques années, on aurait glosé sur cette faiblesse récurrente. On y aurait vu un symptome de ses failles mentales. D'une fragilité qui lui interdirait de jamais remporter Roland-Garros.
C'était il y a cinq ans, Guillermo Coria, réputé meilleur joueur du monde sur terre battue, flanchait en demi-finale contre l'improbable Néerlandais Martin Verkerk.
C'était il y a quatre ans, il était plus que jamais le roi de la brique pilée, il pliait en finale contre Gaston Gaudio 6-8 au cinquième set après avoir gaspillé deux balles de match ; une défaite aux allures de tragédie personnelle.
C'était il y a trois ans, Davyndenko le giclait du tournoi au 4e tour ; l'ère Nadal débutait, l'ère Coria n'avait jamais existé. On ne l'avait pas revu depuis porte d'Auteuil.
C'était hier, sur le central : 14 doubles fautes. Une pour commencer, une pour finir. Une défaite en quatre sets contre l'Espagnol Robredo, tête de série n°12 (7-5, 4-6, 1-6, 6-4).
Calamiteuse. Retour - perdant - vers le passé ? Plutôt une renaissance. C'était il y a trois semaines, Coria, 26 ans et 812e joueur mondial, empochait un chèque de 885 dollars, prix de sa calamiteuse prestation au tournoi Challenger de Naples. «J'ai eu honte. J'ai failli arrêter les frais», racontait-il à l'Equipe. Et puis ? «Le tournoi de Barcelone m'a appelé. Le virus et la passion sont revenus. Et à Casablanca la semaine dernière, je me suis à nouveau senti da