Bâchage, débâchage, rebâchage. Les personnels d'entretien des courts ont longtemps été les seuls à bosser hier à Roland-Garros. Un jour de repos supplémentaire et salutaire pour les joueurs ? Non, corrige Jérôme Potier, entraîneur national. «Les journées de pluie pompent beaucoup d'énergie. Les joueurs sont obligés d'être là au cas où leur match débuterait, ils s'entassent dans le player lounge, où il y beaucoup de monde et de bruit, ce qui fatigue énormément.»
Enervé. Le player lounge, comme son nom l'indique, c'est l'endroit réservé aux joueurs, dans les entrailles du central. On y trouve leur restaurant, les vestiaires avec salles de repos et canapés en cuir, écran géant et salle de sport. Que fait-on dans le player lounge en attendant de jouer ? «Pas grand-chose, répondait Dinara Safina après avoir exécuté l'Ukrainienne Bondarenko. On essaye de décompresser. Il y a toujours des personnes qui viennent vous voir et qui vous disent bonjour, ceci, cela. Cela me déconcentre. Je m'assois dans les vestiaires, je lis, j'écoute mon ipod. Je reste avec moi-même.» Hier on y croisait Rafael Nadal, visiblement énervé du report de son match contre le Brésilien Belluci. A 17 h 50, Lleyton Hewitt, qui devait affronter Nicolas Mahut est toujours là. Attablé avec Djokovic, détendu. Deux minutes plus tard, il apprend que son match est annulé. Il file au vestiaire récupérer son sac. Ivan Ljubicic, progammé pour affronter Français Eric Prodon, lui emboîte le pas. Pas Mari