Alain Quintallet, ancien handballeur, est le préparateur physique des Français depuis 2004. Il revient pour Libération sur l'état de forme des Bleus, qui disputent ce week-end le Tournoi qualificatif olympique, à Paris-Bercy, contre l'Espagne, la Norvège et la Tunisie (1). Les deux premières équipes seront qualifiées pour les JO de Pékin.
Dans quel état de forme avez-vous trouvé les internationaux ?
Le groupe qui joue le championnat de France était en bon état physique. Plus surprenant, l'autre groupe, celui des «étrangers», joueurs des championnats allemand et espagnol qui sortent de compétitions majeures ayant pris fin il y a dix jours, est aussi en bonne forme. On a fait travailler le groupe «championnat de France» et laissé le groupe «de l'étranger» au repos. Je craignais beaucoup l'arrivée des joueurs «allemands» car leur championnat est long et très dur. Surprise de ma part car il n'y a pas de blessés ! Seul Nikola Karabatic accusait pas mal de fatigue. Au bout de deux jours, et après une gestion individualisée, le voilà à son meilleur. Lors du match préparatoire contre la Corée du Sud, on a vu les garçons courir beaucoup et être dynamiques sur le terrain.
Le coach espagnol affirmait que le dopage avait épargné jusque-là ce sport mais que la répétition des matchs pourrait au bout du compte passer pour une véritable incitation. Qu'en pensez-vous ?
A moins que tout le staff tricolore soit aveugle et sourd, mon avis est que ce groupe est hyper sain. On a les bilans san