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Libération

Les réformes sans filet du patron de l'ATP

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par Jérôme POTIER
publié le 2 juin 2008 à 3h43

Etienne de Villiers, président de l'Association of Tennis Professionals (ATP), s'est fait élire avec des beaux discours. Or il est manifestement incompétent. Le board de l'ATP est composé en partie de joueurs, mais aussi de directeurs de tournois. On doit composer avec les deux, ce qui est parfois complexe. Mais lui a réussi a se brouiller avec tout le monde.

Toutes ses idées ne sont pas mauvaises : réduire le nombre de tournois est tout à fait sensé pour alléger le calendrier. Villiers a ainsi souhaité supprimer un des neuf Masters Series (les plus gros tournois en dehors des grands chelems). C'est bien. Il voulait notamment déclasser le Masters Series d'Hambourg. C'est vrai qu'Hambourg (une semaine avant Roland-Garros) tombe au mauvais moment. J'y ai déjà joué une année, on avait été arrêté par la neige. Il n'est pas absurde de déplacer le tournoi. Mais il aurait fallu négocier avec les organisateurs. Il a refusé, et il se retrouve avec un procès sur le dos, qui pourrait coûter très cher à l'ATP.

Sur le jeu lui-même, il a eu des initiatives plus ou moins heureuses. Il y en a une que je défends, c'est la refonte du double [plus d'égalité : à 40A, la paire qui marque le point empoche le jeu, plus de troisième set, remplacé par un super tie break ndlr] : c'était censé attirer les meilleurs joueurs de simple et rendre le jeu plus spectaculaire. Les joueurs de simple ne sont pas venus, mais le jeu est devenu effectivement plus spectaculaire. En revanche, l'idée qu'i