L'éloge de l'ennui. C'est ainsi que l'on peut résumer le match que Gaël Monfils a disputé et gagné ce lundi contre Ivan Ljubicic (7-6, 4-6, 6-3, 6-2) . Ainsi, si le Français est le seul qualifié pour les quarts de finale à Roland-Garros, la manière n'y était pas vraiment.
«En Grand Chelem, est-ce qu'on te demande de bien jouer?» interrogeait ce matin dans L'Equipe Thierry Champion, l'entraîneur de Gaël Monfils. En voyant son joueur évoluer en fin de journée sur le court Philippe-Chatrier, la réponse est non. De longs échanges, aucune prise de risque. Un concours de fautes directes. A ce jeu là, Ljubicic l'emporte d'ailleurs haut la main avec 47 contre 28 pour le Français. Bref une partie de tennis sans rythme que l'on oubliera rapidement. Rien à voir avec l'autre match qui se joue au même moment sur le Suzanne-Lenglen, entre Ferrer et Stepanek, dont le gagnant affrontera «la Monf'» au prochain tour.
Tout commence bien pour le Français. Il arrive à breaker rapidement son adversaire, dont le service est normalement le point fort. Pas ce lundi, puisqu'il ne claque que 10 aces tout au long de la partie. A 5-4, Gaël Monfils sert pour le gain de la première manche. Mais il concède son service pour la première fois du match. La décision se jouera donc au tie-break. Le Croate passe complètement au travers et se prend un cinglant 7-1. A 2-2 dans le seconde manche, Ljubicic prend le service de son adversaire. Dans le jeu suivant, Monfils mène 0-40. Ljubicic fait le mét