Décidément, ce court Suzanne-Lenglen est le théâtre des plus beaux affrontements à Roland-Garros cette année. Après Ferrer-Hewitt, Almagro-Chardy ou encore Sharapova-Safina, le match du jour entre Novak Djokovic et Ernests Gulbis fut une nouvelle fois somptueux.
«Il [Ernests Gulbis] fait de très bons résultats ici, mais il n'est pas très constant. Donc c'est peut-être ma chance», déclarait Novak Djokovic avant la partie. Mais ce mardi, le Letton avait décidé de donner tort au numéro 3 mondial et d'être d'une régularité impressionnante. Même si le Serbe s'est imposé en trois sets (7-5, 7-6, 7-5) et 3 heures et 7 minutes de jeu, il a dû terriblement élever son niveau de jeu pour l'emporter face à un joueur qu'il connaît depuis l'enfance, puisque les deux joueurs se sont croisés à l'académie Niki Pilic, à Münich, quand ils avaient 12-13 ans.
Ainsi, pour réussir à prendre le service du jeune Letton, 19 ans, dans la première manche, douze balles de break furent nécessaires à Djokovic, son aîné d'un an. Les onze premières étant magnifiquement sauvées par Gulbis, le plus souvent grâce à une première balle de service propulsée à plus de 200 km/h. A l'image de la neuvième, effacée par un ace à 218 km/h. Record de vitesse du jour.
Pluie fine et tie-break
La deuxième manche fut beaucoup plus débridée, le Letton prenant le service de son adversaire dès le premier jeu. Et cette fois-ci, «Nole» - le surnom de Djokovic - n'a eu besoin que d'une