Menu
Libération

Le tournoi junior augure du futur

Article réservé aux abonnés
Service Potier. Décryptage par Jérôme Potier, entraîneur national.
par Jérôme POTIER
publié le 3 juin 2008 à 3h44

Il faut aller voir le tournoi junior à Roland-Garros. D'abord parce qu'il est intéressant de voir ce que fera le Français Jonathan Eysseric [17 ans depuis la semaine dernière ndlr] qui a joué le tableau des grands et poussé Murray au cinquième set au premier tour. Mais aussi parce qu'il y a chez les juniors une partie des joueurs qui composeront le tableau final à Roland-Garros dans cinq ou six ans. Beaucoup de très bons ont gagné en junior à Paris, dont certains Français (Santoro, Monfils, Gasquet, Mathieu). Sur les vingt dernières années, tous les garçons qui ont gagné en junior à Paris (sauf un) sont entrés dans le top 100. C'est un peu comme l'US Open junior. Curieusement, c'est moins vrai concernant l'Open d'Australie et Wimbledon. Mais globalement, pour gagner un tournoi junior en grand chelem, il faut avoir quelque chose. Ça ne trompe pas. Et c'est amusant de chercher parmi les juniors celui qui deviendra un très bon.

Techniquement, ils sont souvent déjà très corrects. Leur tennis n'évoluera plus qu'à la marge. Ce qui change avec le circuit pro, c'est la stratégie, l'expérience, la gestion du jeu et de la dépense d'énergie. Le jeune qui rate un coup va s'énerver et rater quatre coups de suite. Il y a énormément de déchets, mais si on fait le tri, on voit bien ceux qui ont quelque chose dans la raquette. Souvent, ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils font bien, de ce qui fait mal à l'adversaire, de ses faiblesses. L'exception, c'était Santoro (vainqueur à Rol