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Libération

Dinara Safina se glisse dans l'ombre de Marat

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publié le 4 juin 2008 à 3h44

Le temps de Marat Safin est passée. Le Russe flambeur, éphémère numéro 1 mondial, vainqueur de Sampras à 19 ans en finale de l'US Open (en 2000) a brûlé son talent en bringues, et court (ou fait mine de courir) après sa brillance passée. Safin a perdu la semaine dernière au deuxième tour face à Nikolay Davydenko, une défaite qui réactivera peut-être ses chroniques vélléités de retraite. En revanche, c'est l'heure de sa soeur. Dinara Safina, 22 ans depuis avril, qui a grandi dans l'ombre de son frère solaire et adulé, affronte aujourd'hui en quart de finale sa compatriote Elena Dementieva pour une première place en demi-finale d'un tournoi du grand chelem.

Témoin. Pour l'heure, Safina refuse encore de s'emparer du témoin de la chronique familiale. Parce qu'elle n'envisage pas que son frère puisse songer à raccrocher les raquettes : «Je ne sais pas pourquoi il dit cela». Et parce qu'elle n'assume pas encore son statut de favorite. «Oh, bien sûr, si j'arrivais à empocher un tournoi du Grand Chelem, ce serait superbe. Mais, pour arriver au niveau de Marat, il va falloir que je travaille davantage. Mais si c'était possible ce serait génial, on pourrait accrocher une belle raquette chez nous». Interrogée sur ses chances de remporter Roland-Garros, elle dit : «Pfff, je ne vois pas si loin.»

Pourtant, après sa victoire lundi contre Maria Sharapova, la costaude Russe (1,83 mètre), élevée comme son frère sur la terre battue espagnole, figure désormais parmi les prét