A quoi voit-on qu'un tennisman français est en pleine bourre ? Au fait qu'il a sur l'épaule la main du président de la Fédération française de Tennis, Christian Bîmes. Bîmes, plus rapide à voler au secours de la victoire qu'Usain Bolt à cavaler un 100m. Hier soir, alors que Gaël Monfils encore suant de sa victoire face à David Ferrer (6-3, 3-6, 6-3, 6-1), venait à peine de prendre place sur le siège du studio de France 2 pour réagir à son succès, Bîmes surgit plein cadre et en direct pour attraper le joueur par l'épaule. Lors du dernier Open d'Australie, à Melbourne, Bîmes avait pris l'avion dare-dare pour assister à la finale de Tsonga, et se payer un atterrissage triomphal à Roissy, escortant le joueur tel un bodyguard zélé.
Challenger. Au fond, c'est la grande chance du tennis français et de Bîmes de se trouver un nouveau héros à chaque tournoi du Grand Chelem joué. Tsonga à Melbourne. Monfils ici. Qui l'eut cru ? Monfils, avant Roland, c'était une poignée de matches gagnés sur le grand circuit, et une victoire en challenger à Marrakech en finale. Et puis l'aventure parisienne a commencé. Allegro ma non tropo : premier match gagné face à Arnaud Clément ? Bof : le Français avait gagné un seul match de l'année. Ont suivi deux victoires face à Horna et Melzer. Re-bof. Puis est venu Ljubicic, 30e mondial. Victoire en quatre sets ? Surprenant ? Pas tant que ses déclarations d'après match : calmes, mesurées, mais ambitieuses, surtout : «C'est une étape. L'objectif n'est pas a