L'Euro n'a peut-être pas la réputation médiatique dorée sur tranche de la Coupe du monde, mais il ne faut pas s'y fier, il s'agit d'un tournoi autrement plus excitant. Voilà pourquoi.
Un plateau exceptionnel
«Argentine et Brésil mis à part, on retrouve toutes les meilleures équipes du monde. On n'aura donc pas de matchs déséquilibrés et ennuyeux comme on en voit parfois en Mondial», annonce Frédéric Hantz. L'ex-entraîneur de Sochaux a tout bon. Il n'y a qu'à comparer les niveaux de jeu respectifs déployés par les équipes de France couronnées à deux ans d'écart lors de la Coupe du monde 98 puis de l'Euro 2000. Pour le Mondial français : une équipe compacte et sans génie, sans opposition sérieuse jusqu'aux quarts contre l'Italie (Afrique du Sud, Danemark, Arabie Saoudite, Paraguay, on en rigole encore). A l'Euro Benelux qui suivit : une bande de types capables de marcher sur l'eau mais constamment ric-rac face à ses adversaires néerlandais, espagnols, portugais, puis italiens. Cette année, il n'y aura pas d'apéritif non plus. Pour atteindre les quarts, la France devra passer sur la Roumanie, les Pays-Bas et l'Italie. Ce qui est tout de même autre chose que les Suisse, Corée du Sud et Togo du dernier Mondial.
tout le monde peut gagner
La Tchécoslovaquie en 1976, les Pays-Bas en 1988, le Danemark 1992 ou les Grecs en 2004 : l'Euro n'a jamais rechigné à sacrer des losers patentés - les deux premiers nommés - ou, pire, des sélections habituées à déclencher de véritables