Je n'ai rien contre Rafael Nadal, mais j'aimerais beaucoup que Roger Federer gagne la finale dimanche. Pour la beauté du sport. Et je sais que je ne suis pas le seul à le souhaiter. Parce que le Suisse mérite d'accrocher les quatre tournois du Grand Chelem à son palmarès. Mais hélas pour lui, cela s'annonce difficile, voire très improbable. Bien sûr, il y a toujours moyen de battre un adversaire, mais face à Nadal, Federer, que je trouve toujours aussi combatif et bluffant de détermination même s'il n'est pas très démonstratif, devra se sublimer. Par rapport aux autres années, Federer est un peu moins bien. Il n'a finalement pas beaucoup gagné cette saison. Et il accuse sans doute un petit déficit de confiance. Ça s'est vu contre Monfils. Il a raté des coups qu'un champion de son niveau ne doit pas rater. Voilà son problème. Ces derniers temps, le Suisse rate des coups.
A part ça, il ne manque rien dans son jeu. Il sait tout faire. Il est bon sur toutes les surfaces, y compris sur la terre, au détail près que Nadal y est meilleur que lui. C'est aussi simple que ça. Et sur cette surface, l'écart entre les deux s'est encore élargi. Nadal s'est amélioré au service, il est mieux à la volée. On connaît sa solidité dans l'échange. Il faudrait que l'Espagnol joue vraiment très court pour que Federer puisse le bousculer. Il faut bien chercher dans les archives pour trouver les défaites de Nadal sur terre ces dernières années. Il a été battu l'année dernière par Federer, sur la terre