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Libération

Ana Ivanovic règne du haut de ses 20 ans

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publié le 9 juin 2008 à 3h48

Ce lundi matin, Ana Ivanovic est n°1 mondiale et elle le mérite bien. En se qualifiant pour sa deuxième finale de suite à Roland Garros, la jeune Serbe avait gagné cette distinction. En apprenant cette bonne nouvelle lors de son retour au vestiaire, Ivanovic avait été submergée par l'émotion, laissant échapper de grosses larmes de bonheur. Samedi, juste avant de pénétrer sur le central pour y affronter la Russe Dinara Safina, elle avait pris soin d'enfermer à double tour dans son casier cet émoi qui lui avait coûté si cher l'an dernier face à la Belge Justine Henin en finale.

Et c'est tant mieux parce que son combat face à la jeune soeur de Marat Safin, plus dur que le score ne pourrait le laisser penser (6-4, 6-3), fut surtout une intense bataille psychologique. «Le premier set s'est joué sur le mental, et dans les moments clefs je suis restée calme et forte», s'est félicité Ivanovic. Et c'est encore par sa force de caractère et une concentration sans faille que la Serbe a fait la différence en fin de match, parvenant à faire plier son adversaire, en déficit de puissance au service et surtout vidée mentalement et physiquement par ses joutes précédentes.

Sommet. Voilà donc Ana Ivanovic, 20 ans, victorieuse de son premier Grand Chelem. «Un rêve d'enfant», qui se réalise dit-elle. La voici aussi au sommet du tennis féminin. Le résultat d'une progression régulière et inexorable depuis son arrivée sur le circuit professionnel, il y a cinq ans. Le public parisien, rav