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Libération
Interview

Ex-romantiques contre néo-offensifs

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Pays-Bas-Italie. Le regard des techniciens Eric Gerets et Arrigo Sacchi.
publié le 9 juin 2008 à 3h48

L'Italie et les Pays-Bas, ils connaissent par coeur. L'un, Arrigo Sacchi, ex-entraîneur du Milan AC et de l'équipe d'Italie, a eu sous ses ordres Gullit, Rijkaard. Van Basten et Donadoni, qui entraînent aujourd'hui les Oranje et les Azzuri. Avant de devenir la nouvelle idole de Marseille, l'autre, Eric Gerets, a porté les maillots du Milan AC et du PSV Eindhoven, qu'il a mené à deux titres de champion des Pays-Bas en tant qu'entraîneur. Avant le choc de ce soir, leur analyse vaut très cher.

Une opposition culturelle

Arrigo Sacchi. Traditionnellement, les Néerlandais aiment posséder la balle, jouer sur les ailes et, chez eux, la position de départ du joueur n'est pas faite pour être respectée à la lettre. C'est l'idée du football total inventé par l'Ajax d'Amsterdam. A l'inverse, l'équipe d'Italie a fait sa renommée avec le catenaccio, un schéma qui veut que chaque joueur pense d'abord à bien rester en place et où il est presque plus important d'empêcher l'autre de déployer son jeu plutôt que de prendre soi-même le match en main. Mais cela, c'était vrai il y a vingt ans. Aujourd'hui, les données ont changé. L'Italie est beaucoup moins défensive, et encore moins depuis que Donadoni en a pris les commandes. De leur côté, les Pays-Bas ont abandonné leur romantisme offensif pour jouer d'une manière plus traditionnelle, avec un milieu renforcé.

Eric Gerets. Tout de même, un truc qui ne change pas avec les Néerlandais, c'est leur volonté de contrôler