Les Autrichiens n'ont fait la fête que quelques minutes hier soir pour leur premier match de co-organisateur. Le temps d'entamer, au coup d'envoi, le désormais célèbre «Qui ne saute pas n'est pas Viennois» et de se faire cueillir à froid. Dans le rôle du rabat-joie, Modric, le meneur de jeu croate, qui n'a mis que quatre minutes pour flinguer la moquette du Ernst Happel Stadion de ses hôtes. Il a ainsi, par éclair, justifié sa réputation de next big thing du football européen. Sur la première balle exploitable, la petite merveille du Dynamo de Zagreb décalait Olic sur la gauche, le défenseur central autrichien Stranzl passait la hanche façon judo et déséquilibrait l'attaquant d'Hambourg. Penalty que Modric transformait facile d'un plat du pied au milieu de la cage de Macho - prononcez Maro. On comprend pourquoi les quatre ou cinq clubs les plus fortunés de la Premier league ont tenté cet été d'enrôler le Croate. C'est finalement à Tottenham qu'il évoluera la saison prochaine. Une paille de 27 millions d'euros pour cette sorte de Pirlo des Balkans.
Réfrigérateurs. Pour savoir où traînait la clef de ce premier match du groupe B, il suffisait de regarder évoluer la défense à trois choisie par le sélectionneur autrichien Hickersberger. Prödl, Stranzl et Pogatetz, soit trois clones de défenseurs lourdaux à vous faire regretter la grâce pourtant relative d'un Leboeuf. A trois, à quatre ou même à onze, un alignement de réfrigérateurs n'a jamais fait une défense. Comme les Cro