De passage à Paris pour voir Nadal dégoûter le circuit ATP de terre battue et promouvoir son autobiographie (1), Ilie Nastase, unique vainqueur roumain du French, parle ballon.
La Roumanie qui entame l'Euro contre la France, ça vous cause ?
Et comment ! Je pars sur place voir le match dans l'avion privé de Ion Tiriac [ancien joueur de tennis]. On veut supporter notre équipe et voir comment elle va entourlouper les favoris. Ce sera le groupe de la mort pour vous ou pour les Italiens ou même les Hollandais s'ils le souhaitent. Mais pas pour nous.
Cette équipe avec Chivu et de Mutu, c'est la meilleure de l'histoire du foot roumain ?
Non, non, non, on ne peut pas dire ça. Ceux de 1994 avec mon pote George Hagi - qui était d'ailleurs présent à mon troisième mariage, je suis donc partial - étaient bien plus forts et divertissants. Ils n'avaient pas oublié de vivre. La génération d'aujourd'hui est douée, c'est sûr. Mais ils me font penser aux joueurs de tennis de maintenant. Ils sont comme des îles inaccessibles, entourés de managers, d'agents et de je ne sais quoi encore. Les joueurs actuels ont oublié qu'ils se doivent corps et âme à leur public. Surtout corps d'ailleurs. Hagi pouvait être grande gueule, salement désagréable mais quand il caressait le ballon, plus personne ne lui en voulait au pays.
Dans les tribunes, vous vous comportez comme un supporteur turbulent ?
Dans mon club du Steaua Bucarest, j'ai joué jusqu'à 13, 14