Quand il avait voulu promouvoir sa pomme de terre en France au XVIIIe siècle, Antoine-Augustin Parmentier l'avait fait cultiver loin des regards et sous bonne garde (sauf la nuit...) pour attiser la convoitise de ses contemporains. Le sélectionneur Raymond Domenech doit secrètement souhaiter que l'on admire son management et la finesse des exercices proposés aux joueurs. Les jours d'entraînement à huis clos (c'est-à-dire tout le temps sauf le lendemain des matchs) à Châtel-Saint-Denis, plusieurs journalistes patrouillent sur les collines alentours pour tenter de voir ce qui se met en place : la couleur des chasubles (qui indique qui jouera ou non, sauf ruse du staff tricolore), l'absence de Thierry Henry, le degré d'engagement de Patrick Vieira dans ses frappes... La plupart de ceux qui s'y risquent récoltent, de fait, les infos qu'ils sont venus chercher... avant de se faire virer par la police helvète, en vertu (?) d'un mystérieux arrêté communal pris, expliquent les policiers, à la demande de l'encadrement tricolore. Jusqu'ici, ceux-ci ont pris les noms avant de relâcher les contrevenants. Bilan : vendredi soir, des images volées ont été diffusé sur M6... et lancées par la présentatrice Estelle Denis (lire page 44), par ailleurs compagne de Domenech.
Cette parano n'est pas purement française. A l'entraînement, les Italiens ne parlent pas avec les mains. Mais les mains devant la bouche. Pour empêcher d'éventuels «espions» de lire sur les lèvres les conseils de Donadoni ? L'