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Libération

Villa à louer

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publié le 11 juin 2008 à 3h50

Cet Espagne-Russie, c'est d'abord avec des chiffres qu'il faut le lire. Avant le coup d'envoi, aucun joueur de la liste des 23 de Luis Aragonés n'avait marqué le moindre but lors d'un Euro. Et en 3 matchs contre la Roja depuis 1991, la Russie n'avait jamais marqué un seul but. Autant dire que ça puait fort le 0-0. Pour ce remake de l'Euro 2004 (l'Espagne et la Russie étaient déjà dans le même groupe) le onze de départ d'Aragonés ne comptait pas de surprise, un 4-4-2 classique, deux pointes et l'absence de Cesc Fabregas. Côté Russe, Guus Hiddink avait opté pour un 5-4-1 ultra-défensif avec la présence des deux anciens «Français» Sychev et Semak en capitaine. Dans une position étonnante de milieu défensif, l'ancien pensionnaire du Parc des Princes livrait un match dans le match contre David Villa, la star de Valence.

Récital. Il faut trente minutes à Torres, le kid de Liverpool, pour comprendre que la défense russe n'a peu ou rien à voir avec ses homologues anglaises. Et 31 pour démontrer ce qu'il a appris outre-Manche : sur un long ballon de Ramos, et dans une percée pleine de hargne, il offre le but à son comparse d'attaque Villa. Espagne 1, Russie 0. Le chouchou d'Anfield avait prévenu la veille : «Il va être très difficile de trouver une sélection plus motivée que la nôtre.» A Liverpool c'est bien connu, on apprend à tenir ses promesses. La Selección déploie alors son jeu avec un Xavi admirable de précision à la manoeuvre. Après relâchement espagnol, l'équipe