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Leo Beenhakker, coach trotter

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Groupe B. L'entraîneur néerlandais de la Pologne a beaucoup bourlingué.
publié le 12 juin 2008 à 3h51

Ce Leo est increvable, il trouve toujours le moyen de s'inviter aux grands tournois, qu'importe la couleur du flacon ou du maillot. A 65 ans, Beenhakker, le coach néerlandais de la Pologne, est sûrement l'un des plus gros bourlingueurs du grand barnum du football mondial. Il a déjà coaché à peu près la moitié des clubs des Pays-Bas, dont les plus grands, Ajax en tête, et pigé aux quatre coins du monde. Il y a deux ans en Allemagne, il avait obtenu, avec la sélection de Trinité-et-Tobago, un match nul aux allures d'exploit historique face à la Suède. Devant l'enthousiasme des médias des Caraïbes, le monsieur avait quand même rappelé qu'au niveau émotion et fierté, il avait eu sa dose à la tête du grand Real Madrid des années 80.

L'habileté du coach batave, qui soit dit en passant ressemble de plus en plus au père biologique de Nick Cave, a éveillé l'intérêt de la fédération polonaise. Leo Beenhakker a rempli son contrat en qualifiant la sélection pour l'Euro. Comme toujours, les Polonais ont survolé leur groupe de qualification, comme toujours, ils se sont crashés (0-2) en match d'ouverture, comme souvent, face aux Allemands qui font vraiment tout pour énerver les rédacteurs en chef des tabloïds de Varsovie. Sur ce match, la Pologne n'a pas été mauvaise, juste quelconque, sans véritable faiblesse, sans génie non plus.

Le seul joueur qui pourrait susciter un brin d'enthousiasme reste Ebi Smolarek. Face à l'Allemagne, il n'a reçu qu'une demi-poignée de ballons négociables. Pour l