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Libération

Du jus face, face aux Oranje

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publié le 13 juin 2008 à 3h52

Le France-Roumanie (0-0) de lundi nous a offert une image terrible, fondamentale, inoubliable. A la fin du match, les joueurs français se réunissent pour saluer les supporteurs. et ceux-ci les couvrent de sifflets, tenant la note jusqu'à ce que le dernier bleu disparaisse. Interrogé là-dessus, le défenseur Eric Abidal a tiré le trait : «Ils voulaient quoi, qu'on leur passe 4-0 ? Tant que ceux qui critiquent ne sont pas sur le terrain, ça ne me dérange pas.» William Gallas, lui, a préféré vider son sac. «Je suis parti jouer à l'étranger depuis longtemps, j'ai complètement perdu l'habitude d'entendre le public siffler son équipe après un nul. C'est incompréhensible. Je vous jure que l'on a mis dans ce match tout ce qu'on pouvait y mettre. A la fin, on se réunit, on applaudit. et on est sifflés. Bon, on joue tous dans de très grands clubs. Et lors des matchs à l'extérieur, on fait avec.»

Ce soir, à Berne, l'équipe de France jouera sa survie dans l'Euro austro-suisse face aux Pays-Bas, rois sans couronne ou presque (un championnat d'Europe en 1988), mais rois quand même : si un joueur batave met un oeuf dans la poche de son short avant le match, il est fichu de vous le rendre intact après. Le Néerlandais joue debout. Et ça suffit à ses fans, qui ont déboulé à 200 000 au pays des Helvètes.

On connaît des internationaux tricolores pour envier la fraîcheur et l'ingénuité qui s'attachent aux pas des Oranje par tous les temps. On se souvient avoir entendu en match