«On aurait mieux fait de coucher les enfants plutôt que de les laisser voir cela.» Pour s'être fait fesser lundi soir par des Bataves du troisième type (0-3), les Italiens mijotent depuis trois jours sur le grill médiatique. Premier accusé : le sélectionneur Roberto Donadoni, à qui on a reproché tous les maux possibles et imaginables. Par exemple, d'avoir aligné un gars sans expérience (Di Natale), des vieux (Materazzi, Panucci), et des fatigués (Gattuso, Camoranesi). Les journalistes sont aussi allés sonder le capitaine par intérim «Gigi» Buffon, pour voir s'il ne serait pas possible de revenir avec une citation qui pète. Elle est arrivée subito : «Je présente mes excuses au peuple italien pour ce match, le plus faible de notre équipe nationale depuis douze ans», a lâché le gardien de la Juve. Résultat : il devrait se voir retirer le brassard de capitaine ce soir contre la Roumanie, au profit du revenant Alessandro Del Piero. Lequel fait tout, sauf profil bas : «Titulaire ou pas, moi, je me suis toujours senti capitaine.» Ceci dit dans un grand sourire.
«Enfer». Del Piero a raison d'être smily. A bientôt 34 ans et 88 sélections, lui sait bien que si son équipe veut marcher, il faut que l'ambiance tourne au grand soir. Il était de la Coupe du monde 98 en France (sortie par les Bleus en quart), du fiasco coréen de 2002 (élimination en huitième par la Corée) et de la pantalonnade de l'Euro 2004 (incapable de sortir de sa poule), trois compétit