Cristian Chivu, le capitaine de la Roumanie, avait promis de «transformer la vie des Italiens en enfer». Il a tenu parole. Face à une Italie expérimentale - Panucci et Chiellini dans l'axe, De Rossi et Perrotta à la place de Gattuso et Ambrosini au milieu, Del Piero relancé devant -, la Roumanie a paru se surprendre elle-même.
En lieu et place de la forteresse érigée contre la France, les Jaunes se sont fait des passes, ont pris les intervalles et même tiré au but. Le meilleur moyen de transformer une partie annoncée soporifique en un vrai match de foot. Il faut dire que l'Italie y a elle aussi mis du sien.
Vicieux. Centres à répétition, situations dangereuses en pagaille, les Italiens commencent d'ailleurs à leur main. Mais entre deux occasions, ils se font assaisonner par la qualité des appels roumains. A la 15e, Buffon, dans un face à face avec Mutu, évite ainsi le pire aux champions du monde. Puis, sur un coup franc vicieux de Chivu, c'est son poteau qui fait le job. Incapable de marquer en première mi-temps (Luca Toni se faisant entre autres refuser un but valable à la 45e minute), les Italiens se font cueillir en beauté en seconde. A la 54e minute, Mutu intercepte une tête en retrait mal assurée de Zambrotta à son gardien et ouvre le score. L'Italie est virtuellement éliminée.
Orgie. Sauf que voilà, l'Italie n'est jamais si redoutable que dos au mur. A peine le temps de souffler et la Nazionale inflige sa spéciale aux Roumains : tu crois que je suis mort, je