Menu
Libération

Orange, ô désespoir

Article réservé aux abonnés
publié le 14 juin 2008 à 3h53

Vendredi soir, dans l'Oberland bernois, l'équipe de France s'est faite déchirer de partout par des Néerlandais qui, nets vainqueurs (4-1), ont gagné un ticket pour les quarts de finale. et le droit de mettre leurs réservistes contre la Roumanie mardi, ce qui n'arrangera pas les Bleus (une victoire roumaine et c'est marre, indépendamment de ce qui se passera à la même heure entre les Bleus et l'Italie). Bon. En un sens, la génération Zidane (ou ce qu'il en restait) a peut-être vécu sa fin au Stade de Suisse. On se rappellera que les supporteurs orange, déchaînés, chantaientAïda ce soir-là. Sinon, sur le strict plan du jeu, le match fut superbe. Et survolé par les Bataves qui ont eu l'intelligence magnifique de ne pas se renier.

Folklore. Franchement, il y en avait pour rire sous cape du folklore - l'attaque à tout va, les Hollandais volants - préexistant à ce France-Pays-Bas, complaisamment présenté par le sélectionneur français, Raymond Domenech, comme le combat de l'eau (les Bleus) contre le feu (les Orange). Les cyniques avaient leurs arguments: tout le monde se connaît, tout le monde joue pareil. Ça s'est pourtant passé comme le coach tricolore l'avait raconté.

La glace contre le feu, donc. Les deux équipes ont commencé un peu méchant : je te démolis ton Ribéry (2 e), tu m'assaisonnes mon Dirk Kuyt (4e) : réglo. Les Français font une erreur, la première : ils laissent la maîtrise de la quille aux Orange qui, comme toutes les équipes anglo-saxonnes, l'assument. Pour