Audi s'est imposé pour la huitième fois d'affilée aux 24 heures du Mans si l'on compte le succès du constructeur allemand obtenu en 2003 avec un de ses prototypes «déguisé» en Bentley pour des raisons de marketing. Mais le succès d'hier, lors de la 76e édition de la course, devant les Peugeot, est le plus beau et le plus probant tant le suspense fut total jusqu'à quelques minutes de l'arrivée.
En fait, entre Audi et Peugeot, et leurs bolides propulsés par des moteurs diesel, tout s'est joué aux stands, la voiture allemande parvenant à s'arrêter moins souvent que la française. L'apparition de la pluie, vers quatre heures du matin dimanche, a aussi décidé du sort de la course. Les prototypes Peugeot, les plus véloces sur le sec, ont perdu de leur superbe sur la piste, d'abord détrempée puis humide. Une baisse de cadence que les pilotes, tous irréprochables, n'ont pas été en mesure de limiter pour se maintenir en tête. Sans parler d'un souci technique en début de course qui a ralenti la plus rapide des trois Peugeot.
C'est aussi face à l'expérience d'Audi que Peugeot s'est incliné. Le pari sur la météo, tenté en fin de course, n'a pas été récompensé. Ainsi, l'équipage Villeneuve, Minassian, Gené en chasse derrière l'Audi de tête a dû composer avec des pneus inadaptés avec les conditions de piste, roulant toujours en décalage, avec des gommes pour piste sèche sous une averse et repassant en pneus pluie alors que les nuages ne se décidaient pas à crever à temps. Mais était-ce bien