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Libération

La Suisse, l'autre pays de la formation

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publié le 16 juin 2008 à 3h54

Eliminée dès la phase de poules et pourtant prometteuse. Telle est la drôle de situation dans laquelle se retrouve la sélection suisse au sortir de «son» Euro. Car si la Nati a pris le bouillon sur ses terres, elle a aussi donné rendez-vous pour l'avenir. 2010, année de la Suisse ? Ne riez pas, c'est probable. A l'instar de la France ou des Pays-Bas, la confédération est aujourd'hui bel et bien devenue un pays producteur et exportateur de joueurs de football. A son image : fiables, sérieux et bien élevés. Ils sont ainsi près de 70 Helvètes à exercer actuellement dans les grandes ligues européennes. Et sur les 23 joueurs retenus par Kobi Kuhn pour la compétition, 17 cachetonnent à l'étranger, dans des clubs aussi prestigieux qu'Arsenal, Liverpool ou le Borussia Dortmund. Une situation inimaginable il y a encore peu.

«Même s'il est difficile de comparer les joueurs à trente ans d'écart, nous constatons aujourd'hui que nous ne traversons plus de période creuses. Chaque génération apporte son lot de joueurs de haut niveau», estime Mario Comisetti, en charge de l'élite à la fédération suisse.

C'est paradoxalement l'émergence d'une génération spontanée, celle du début des années 90, qui a poussé le football suisse à se pencher sérieusement sur la question de la formation. En 1994, la Nati parvient à se hisser en 8e de finale du Mondial américain grâce à des joueurs comme Sforza, Sutter ou Chapuisat (éliminée par l'Espagne, 0-3). «Mais nous n'avions aucune responsabilité da