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France litanie

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Groupe C. Les Bleus affrontent la Squadra Azzurra ce soir, entre peurs et prières.
publié le 17 juin 2008 à 3h55

Il s'est passé un truc dans le secret du vestiaire «visiteurs» du Stade de Suisse à Berne, vendredi, juste après la raclée (1-4) infligée aux Bleus par les Pays-Bas. Certains joueurs français ont envisagé une défaite exprès des Néerlandais devant les Roumains ce soir. Ce qui éliminerait la France et l'Italie, adversaires à la même heure au Letzigrund de Zurich, dans un remake tragique et désespéré (victoire nécessaire mais pas suffisante, donc) de la finale mondiale de 2006.

C'est Sébastien Frey, le deuxième gardien des Bleus, qui a craché le morceau. «On s'est effectivement dit que les Néerlandais réaliseraient un beau coup en vidant la France et l'Italie. Mais bon, ce n'est pas logique de s'arranger au niveau international.» Pour le «beau coup», on allait le dire : sept buts encaissés par nos deux cadors lors de leurs matchs face aux Oranje, c'est l'apologie de la défense gruyère. Quant à l'allusion aux matchs truqués au niveau local (si on a bien suivi), il faut y voir le point de vue clinique d'un joueur qui, pour s'être expatrié dès 18 ans dans le Calcio, a traversé les sombres années Moggi (administrateur de la Juve) et leur cortège d'arbitres corrompus et de rétrocommissions occultes sur les transferts.

Euclide. L'école italienne, où est allée biberonner la fine fleur des Bleus de 1998, c'est celle du cynisme. Jusque sur le terrain : au moins trois joueurs défensifs au milieu comme postulat d'Euclide. En Suisse, les Bleus sont sur le point d'en mourir. Wil