Avant même le premier ballon joué, ce France-Italie zurichois sentait la fin. Un Domenech que l'on flaire sur la bretelle de dégagement. Des joueurs au 36e dessous, pas un pour faire semblant d'y croire. Un Patrick Vieira venu la veille dauber le bon docteur Paclet, médecin en chef des Bleus. Et enfin l'Italie : non pas la formation dure et disciplinée sacrée championne du monde il y a deux ans mais une équipe fatiguée, celle de Panucci (35 ans), vétéran à la dégaine de dirigeant rappelé comme on cache la misère.
Ça s’est passé sous un ciel bas, d’où sont tombées des trombes en fin d’après-midi. Les Bleus ont été battus (0-2) par l’Italie, qualifiée puisque les Roumains ont perdu (0-2) face aux Pays-Bas (lire ci-dessous). Et les derniers feux de la génération 98 (Henry et Thuram, auquel il faut adjoindre dans l’esprit Makelele) se sont éteints tout au long d’un match lamentable, résigné. Où Ribéry, vite blessé, a laissé la place à rien du tout.
Les Bleus avaient attaqué le morceau sans Sagnol et Thuram, victimes expiatoires de la défaite contre les Pays-Bas. Hier, les deux hommes ne se sont même pas échauffés. Benzema, lui, était bien présent d'entrée sur la pelouse. En déficit de générosité, comme souvent. Ça tombe mal : Ribéry se blesse tout seul et quitte les copains dès la 10e minute, cheville dans le sac, à la limite du malaise. Makelele sauve sur sa ligne. Priez pour eux.
Même comme ça… A la 26e, Toni part pour la troisième fois (!) dans l