La victoire de l'Allemagne face à l'Autriche (1-0), lundi soir à Vienne, était écrite. Il n'y a eu ni miracle ni débâcle pour les Autrichiens, finalement moins ridicules que prévu. Juste une qualification à l'arrache pour la Mannschaft grâce à une Kartofeln de Ballack au début de la seconde mi-temps. A défaut de se rassurer, les Allemands ont évité la honte. Plus la compétition avance et plus le parcours de l'Allemagne devient énigmatique. Solide face à la Pologne, sans imagination face à la Croatie et finalement très médiocre face à l'Autriche, elle avance à reculons dans ce tournoi. Son jeu, basé sur la puissance et la vitesse, est revenu à des bases pré-2006. Soit, au mieux, le boring winning d'avant la révolution émancipatrice proposée par Jürgen Klinsmann.
«Pression». Dans la lignée de l'attaquant, dont il fut l'adjoint au sein d'un duo aux faux airs de Modern Talking, Joachim Löw, désormais en solo, a, pendant deux ans, enthousiasmé Angela Merkel comme les médias locaux. Sauf que depuis le début de l'Euro, on a surtout vu une équipe aussi glamour qu'un jour de pluie à Dresde. «Le match contre l'Autriche n'était vraiment pas bon», résume le manager du FC Augsburg, Andreas Rettig, aussi consultant de la chaîne allemande DFL : «Cela me semble être un problème mental, pas tactique ni physique. La pression était forte parce que nous étions favoris. Je crois que maintenant que la qualification est acquise, l'équipe va se lâcher.»
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