En russe, Guus Hiddink se dit Gusu Hiddinku. Il est interviewé dans Soviet Sport, le plus ancien quotidien sportif du pays. Une interview en forme de manifeste, accompagnée d'un encadré affirmant que le peuple russe est à fond derrière son sélectionneur. Sport Express publie une interview d'Arshavin (lire le portrait page 23) qui fleure bon l'époque communiste. Question : «Mais vous voulez aller sur le terrain ?» Réponse : «Oui, bien sûr.» Re-question : «Pour défendre les couleurs de votre pays ?» Re-réponse : «Oui, exactement.» Mark Gavrild, chef de la délégation du Ministère des affaires intérieures pour l'Euro 2008, est aussi à l'honneur : on le félicite du comportement exemplaire des supporteurs russes en Suissautriche tandis que Kommersant demande leur avis à des experts grecs qui répondent, comme c'est curieux, que techniquement et tactiquement, la Russie est supérieure à la Suède. Pour la presse russe comme suédoise, la clé du match s'appelle Ibrahimovic (lire page 21), ou Ibragimovicha, en russe. Sa sortie à la mi-temps face à l'Espagne a fait flipper les Scandinaves. Aftonbladet, quotidien suèdois de référence, titre carrément : «Tous nos espoirs reposent sur le genou de Zlatan.» Dans le papier, on apprend que le Viking bosniaque «jouera une heure grand maximum». Ce qui n'affole pas les journalistes suédois, comme le résume Henrik Ystén du magazine Offside : «Nous sommes assez confiants. De t
La «Pravda» a dit...
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publié le 18 juin 2008 à 3h56
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