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Libération

Les sifflets passent sur le divan

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publié le 19 juin 2008 à 3h57

Envoyés spéciaux à Innsbruck

Hôtel Mövenpick à Regensdorf, aux abords de Zurich. Les garants des lois du jeu sont planqués là, regroupés, isolés dans une sorte de bunker. «C'est une bonne solution de faire vivre les arbitres ensemble, ça encourage une uniformisation des décisions», explique le sifflet français Tony Chapron, 18 matchs de Ligue 1 cette saison et 6 en Ligue 2. «Les réunions de travail se déroulent en groupe, ça permet de disséquer les images ensemble, d'en tirer des conclusions pour qu'ensuite, sur le terrain, tous appliquent les mêmes consignes

Visiblement, la formule a du bon. «Dans l'ensemble, le niveau est de qualité. Je m'étonne d'ailleurs des déclarations de Domenech à l'encontre de Monsieur Michel, l'arbitre de France-Italie, lui reprochant d'avoir tué l'esprit du jeu en expulsant Abidal. Un défenseur qui tient son adversaire pour l'empêcher de marquer, il y a faute et carton rouge. Il n'y a pas d'esprit du jeu qui tienne, là.» pointe Pascal Garibian, observateur des arbitres de Ligue 1. Un autre qui en a pris pour son grade, c'est Howard Webb, l'arbitre de Pologne-Autriche du 12 juin. Pour avoir accordé un penalty généreux dans les arrêts de jeu aux Autrichiens, l'Anglais doit depuis vivre avec l'idée que sa tête est mise à prix en Pologne. Même à 10 000 euros le match (cachet des arbitres pour l'Euro 2008), ça fait cher le coup de sifflet. Heureusement, Web peut compter sur Mattia Piffaretti, le psychologue suisse mis à disposition des ho