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Libération

La Croatie joue rock'n'roll attitude

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publié le 20 juin 2008 à 3h58

Un sélectionneur rock star, un joueur revenu d'une greffe du rein, un maillot aux faux airs d'échiquier. Les Croates sont-ils les Martiens de cet Euro ? Il y a un peu de ça. Arrivés avec l'étiquette d'équipe anonyme, les voici dix jours plus tard qualifiés pour les quarts avec 3 victoires en 3 matchs, une leçon de football administrée aux Allemands (2-1) et le meilleur joueur du tournoi (Luka Modric, quelque part entre Pirlo et Xavi).

Surprise.Surtout, ne faites pas l'erreur de leur parler de surprise. «La Croatie fait partie des 5 meilleures équipes du monde», se la joue le coach Slaven Bilic depuis des mois. Gagner l'Euro, ils y pensent, et pas qu'en se rasant. Près de 200 000 supporteurs croates sont attendus ce soir à Vienne pour assister au quart contre la Turquie. La défaite n'est pas envisagée. Prévoir en revanche du bruit et du monde dans la rue - seuls 5 400 billets ont été distribués.

Qu'est-ce qui pousse les Croates ? D'abord, un football impeccable. On peut revoir chacun de leurs matchs, la même impression ressort toujours : celle d'une équipe qui joue à sa main. Contre la faiblissime Autriche, pour leur entrée dans la compétition, les Bilic boys se sont contentés d'assurer un penalty. Contre l'Allemagne, ils ont développé pile ce qui énerve le footballeur teuton : vitesse, passes courtes, pressing. Et, contre la Pologne, les réservistes ont fait le résultat. Le signe d'une maturité tactique impressionnante.

Amour. Leur deuxième moteur, c'est l'amour du maill