Et voici donc la Russie post-soviétique qui accède pour la première fois aux quarts de finale d'un Euro. Logique. Après tout, Guus Hiddink, le faiseur de miracles néerlandais à la tête de la sélection slave, n'est pas né de la dernière pluie : à chaque fois qu'il prend une équipe (Corée du Sud 2002, Australie 2006.), il l'envoie au-delà des poules. Cette année encore, Guus était bien trop malin et expérimenté pour ne pas passer l'obstacle suédois, son football social-démocrate, sa transparence, sa tactique Ikea. La nouveauté, c'est qu'il peut désormais compter sur de vrais joueurs de ballon. Car si l'expression éminemment collective issue de l'ex-URSS prédomine toujours chez les rouges, c'est aussi grâce à quelques individualités que la Russie brille aujourd'hui : Arshavin, Jirkov, Zirianov, ou encore Semak, ressuscité de son exil au PSG.
Slogan. Restés au bled et très bien payés dans les clubs de l'axe Moscou - Saint-Pétersbourg (19 joueurs sur 23), les footeux russes s'inscrivent bien dans le slogan chanté cette année par le Zénith Saint-Pétersbourg, vainqueur de la Coupe UEFA : du beau jeu et des pépettes ! Ces «nouveaux Russes», le sélectionneur néerlandais les a d'abord découverts avec une satisfaction amusée quand il a débarqué, en 2006. «Je pensais que la plupart de ces jeunes friqués devaient être un peu décadents, pas vraiment affamés. Mais ce n'était pas le cas. Quand j'oubliais de les appeler une ou deux fois, eux me téléphonaient. Surtout les meilleurs d'entre