Il n'est pas certain que les immenses affiches déployées à l'entrée du circuit et du paddock de Magny-Cours suffisent à convaincre Bernie Ecclestone. Telle une pub pour un projet immobilier aguicheur et ambitieux, elles vantent la prochaine sortie de terre d'un «Magny-Cours 2» censé pérenniser le Grand Prix de France de F1 dans la Nièvre. Mais Ecclestone, le grand argentier de la discipline, qui en détient les droits commerciaux et les droits télé, a pris en grippe la campagne nivernaise et surtout son circuit, selon lui trop éloigné des standards de confort et d'équipements qu'il souhaite pour «sa» F1. Et rien ne semble en mesure de le faire revenir sur sa décision de déplacer l'épreuve. Sauf que les rêves de l'homme d'affaires britanniques ne sont pas forcément raccords avec la réalité.
Obstacles. A la question récurrente «Va-t-on assister dimanche au dernier Grand Prix de France sur le circuit de Magny-Cours ?» la réponse est officiellement non. Tout simplement parce que la fédération française du sport automobile (FFSA), qui a repris en main le destin de la course française depuis 2004 en acceptant de tenir le rôle exceptionnel de promoteur, peut se prévaloir d'un contrat sur lequel est écrit que le Grand Prix de France doit se dérouler à Magny-Cours jusqu'en 2009 inclus avec une option jusqu'en 2011.
Pour Eric Barbaroux, délégué général du Grand Prix, toutes les autres options sont fantaisistes ou irréalistes dans un avenir proche. Parmi les nombreux reproches d'Eccleston