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Libération

Vive les Portuguèches

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publié le 21 juin 2008 à 3h59

Envoyé spécial en Suisse

Faire les manchettes des journaux avec un site s'amusant gentiment de l'annexion de Neuchâtel par les supporteurs portugais, c'est la performance réalisée par Noucastelch.ch. Depuis son lancement, lundi, ce pastiche du site de la mairie faisait dans l'humour pas cher : collage de moustaches sur les portraits des membres de l'exécutif local et redéfinition à la sauce lusitanienne de la toponymie neuchâteloise. Sur la Toile mais aussi dans les rues. Exemple : la rue des Epancheurs devenait Centro de Mercadou. Neuchâtel se gondole. Mais son maire porte plainte, fâché que les plaisantins utilisent les attributs de la ville. Dès lors Noucastelch crée l'événement ; ses initiateurs ne cherchaient pas autre chose : lancer leur agence de communication buzz-marketing. «Le site faisait rire tout le monde, les membres de l'exécutif sont passés pour des culs serrés», raille Bertrand Tappy, journaliste au Matin Bleu. Une mairie déjà secouée par les rechutes chroniques d'une conseillère municipale, malade psychlogiquement ou victime d'addictions selon les versions, et aperçue en petite tenue à vociférer sur son balcon. Le lendemain de l'élimination du Portugal, un ultime happening est organisé, parachevé par une conférence de presse devant les grands médias romands. Conscient qu'il se marquait «un auto-goal», selon Bertil Futer, l'un des fondateurs du site, le maire a retiré sa plainte. La réconciliation a été consommée avec une bouteille de «L'