Attendue par certains, redoutée par d'autres, la pluie n'est finalement pas venue redistribuer les cartes du Grand Prix de France, hier. Les quelques gouttes qui ont humecté la piste à quinze tours de l'arrivée n'ont fait que renforcer la frustration des spectateurs qui, l'espace de quelques secondes, ont eu un aperçu de ce qu'aurait pu être une course passionnante avec des pilotes évoluant sur la «pointe» des pneus. Mais le vent a chassé les mauvais nuages et la huitième épreuve de la saison a ressemblé à une promenade dominicale plutôt paisible pour les pilotes Ferrari.
Kimi Räikkönen, auteur du meilleur temps aux essais, devant Felipe Massa, un peu plus chargé en essence, avait même la course en mains lorsque la rupture d'un élément d'échappement le mettait soudain à portée de son coéquipier. Massa en profitait pour récupérer la tête de la course à laquelle il n'aurait pu prétendre à la régulière. Le plus étonnant, c'est que les officiels de la FIA, d'habitude tatillons, n'ont pas imposé à Räikkönen de repasser par son stand pour faire remettre en place son morceau d'échappement baladeur et présentant un danger potentiel pour ses poursuivants. Le morceau de tube surchauffé finissait d'ailleurs par se détacher sans atteindre, par chance, une tribune de spectateurs.
Handicap. En revanche, les pilotes McLaren-Mercedes, s'ils en doutaient encore, sont désormais certains qu'ils ne peuvent plus bouger le petit doigt. Car si la pluie a épargné le circuit de Magny-Cours, les