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Libération

Sébastien et son «anti-Bourdais»

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par Alain FROISSART
publié le 23 juin 2008 à 3h59

Sébastien Bourdais a quitté Magny-Cours comme il y était arrivé : ronchon. Après un Grand Prix du Canada calamiteux pour lui il y a quinze jours, le pilote français de l'écurie Toro Rosso espérait se refaire le moral à l'occasion de son Grand Prix national. Courir pour la première fois à bord d'une F1 devant le public français, c'est un événement qui marque la vie d'un pilote. Pourtant, dès les premiers essais, vendredi, il comprenait qu'il aurait le plus grand mal à se mettre en évidence, la nouvelle Toro Rosso baptisée à Monaco ne correspondant pas vraiment à son style de pilotage. Il en était même persuadé à la sortie des qualifications, difficiles pour lui.

«Excuses». Bourdais, toujours lucide et précis au moment de décrire le comportement de sa machine faisait alors, un peu dépité, un constat amer : «C'est bien simple, cette voiture, c'est une "anti-Bourdais" avec laquelle j'ai beaucoup de mal à composer au niveau du pilotage. Elle manque d'adhérence mécanique et du coup, elle glisse de l'arrière dans les virages serrés et de l'avant dans les virages rapides, ce qui n'est vraiment pas confortable. Tout ce que je déteste. Je constate que ce problème m'affecte plus que Sebastian [Vettel, son coéquipier allemand, ndlr] qui semble s'en accommoder.»

Avant d'aborder le huitième Grand Prix de sa première saison, le Manceau a également eu le temps de se faire une petite idée sur le monde pressé de la Formule 1. «Ça ne sert à rien de chercher des excuses ou d'avan