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Libération

Et demain, le Get 27 ?

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publié le 25 juin 2008 à 4h02

Un pays aux quelque 460 millions de sélectionneurs. Tel est le rêve que fait Janez Jansa chaque soir avant de se coucher. Le Premier ministre slovène, dont le pays préside l'Union européenne jusqu'au 1er juillet, a lancé hier l'idée d'une sélection continentale. «La création d'une équipe européenne de football pourrait permettre de rapprocher l'Union européenne de ses citoyens», a-t-il argumenté devant le Parlement européen, alors qu'on lui parlait du «non» prononcé par les Irlandais sur le traité de Lisbonne et de l'abîme grandissant qui semble éloigner toujours plus les élites de Bruxelles des Européens de base.

Ridicule ? C'est ce qu'a eu l'air de penser l'assistance, et notamment José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, pris en flagrant délit de ricanage par la patrouille. Mais il en faut de toute évidence bien plus pour décourager le bon Janez Jansa. A l'écouter, «si on organisait ce genre de matches, il y aurait sûrement pas mal de spectateurs présents». Ceci dit juste au moment où l'UEFA annonçait que le cap du million de spectateurs à l'Euro suissautrichien avait été franchi dimanche à l'occasion du quart de finale entre l'Espagne et l'Italie au Ernst-Happel Stadion de Vienne.

Encore plus fort, le François Fillon de Ljubjana a émis l'idée que les SudAméricains, ces autres bienheureux de la gonfle, lui emboîtent le pas. «Il faudrait une équipe [de football] européenne qui pourrait jouer contre l'Amérique latine.» Des Argentins