Le turc Kazim Kazim n'est peut-être pas le meilleur joueur de cet Euro, mais c'est assurément celui qui se trimballe la plus belle histoire. Né en Angleterre, d'un père originaire d'Antigua-et-Barbuda (Antilles) et d'une mère chypriote turque, le gamin de Walthamstow - un quartier de Londres dont le code postal est. East 17 - vivote peinard à l'attaque des Shakers du Bury Football Club lorsque le destin lui tombe dessus en 2005.
Coca-Cola. Cette année-là, un certain Aaron Berry remporte le concours «Win a Player» organisé par Coca-Cola (sponsor de la deuxième division outreManche) et empoche 250 000 livres à verser au club de son coeur pour recruter un joueur. Le Manager de Brighton, Mark McGhee, claque le pognon sur celui qu'on surnomme depuis «Coca-Cola Kid», aka Colin Kazim-Richards.
Une aubaine pour cet attaquant remarquable d'inefficacité, dont les statistiques affichent jusqu'alors 3 buts en 30 matchs à Bury. D'autant que le gars est ambitieux. «Il avait 16 ans quand il est arrivé. Il savait déjà quoi faire pour obtenir ce qu'il voulait. Quand il ne s'entraînait pas, il regardait le foot à la télé. Le football, c'est sa vie. Pour être franc, il n'y a rien d'autre qui l'intéresse. Il disait vouloir devenir le meilleur joueur de l'histoire de Bury», éclaire Gordon Sorfleet, du Bury Football Club.
Deuxième coup de pot pour Kazim : alors que ses performances salade-tomate-oignon auraient dû lui garantir l'anonymat à tout jamais - il claque 5 pions en 43 a