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Libération

Esthètes de l'art

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publié le 26 juin 2008 à 4h02

Attention les yeux. La demi-finale qui oppose ce soir, à Vienne, l'Espagne à la Russie, devrait avoir des airs de All Star Game. Au moins sur le papier : les esthétiques Xavi, Iniesta et Silva, les turbos Villa, Torres, Zhirkov et Pavlyuchenko, plus le divin Arshavin. Niveau ballon, l'ensemble n'est pas loin d'être ce qui s'est fait de mieux depuis le début de l'Euro. «C'est la grande victoire de ce tournoi : un clash entre deux équipes qui aiment jouer et qui pratiquent un football offensif», a confirmé mardi Guus Hiddink, le coach néerlandais des Slaves. Offensif, c'est rien de le dire : l'Espagne compte avec Villa le meilleur buteur du tournoi (4 buts) et les Russes empilent à chaque sortie une vingtaine d'occasions, toutes plus magnifiquement construites les unes que les autres et magnifiées par les splendides ratés qui les concluent. Cerise sur le gâteau, les deux équipes représentent les deux plus belles facettes du football d'attaque. Aux Espagnols le toque, ce style sud-américain fait de redoublements de passes courtes et de plats du pied. Et aux Russes les longues courses vers l'avant, les une-deux de joueurs d'échecs, les tirs balancés de n'importe quelle position.

Secret. Il y a un truc fantastique avec les joueurs d'Hiddink : dès qu'ils reçoivent le ballon, ils jouent vers l'avant. Leur autre secret, c'est de commencer le match pied au plancher et de continuer à accélérer jusqu'au coup de sifflet final. Alors quoi ? Les deux sélections se sont