Né de l'autre côté des Pyrénées, il y a quarante-cinq ans, Manuel Valls, le turbulent maire socialiste d'Evry (Essonne), dont un lointain cousin a rédigé l'hymne officiel du Barça, parle ballon à quelques heures de la demi-finale Espagne-Russie.
L'Espagne est enfin parvenue à se glisser en demi-finale.
Pour l'instant, leur jeu m'a laissé sur ma faim. Contre la Suède (2-1), ils m'ont semblé peu efficaces. Le quart contre l'Italie était un match fermé où ils ont joué contre nature. Reste à voir maintenant s'ils renouvelleront leur performance initiale du premier tour contre les Russes (4-1). J'ai des doutes. Dans les matchs couperets, ils manquent de guerriers et les Russes dans un bon jour peuvent exploser n'importe quelle équipe. Maintenant, ils ont peut-être le jeu parfait pour les contrecarrer.
Vous êtes né à Barcelone. Les Catalans sont-ils devenus des supporteurs de la sélection espagnole ?
Il y a comme un paradoxe. Les particularités régionales n'ont peut-être jamais été aussi fortes en Espagne et en même temps le sentiment d'appartenance à la furia roja est omniprésent un peu partout dans le pays. La dynamique politique, culturelle, économique et donc sportive n'y est sans doute pas étrangère.
N'y aurait-il pas un parallèle à faire entre l'équipe de France et le Parti socialiste ?
C'est vrai, les deux partagent un même problème de leadership, des difficultés à faire cohabiter les jeunes et les anciens, des complications pour la succession.. La gue