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Libération

Ballack, juste au milieu

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par Simon CAPELLI WELTER
publié le 27 juin 2008 à 4h04

De Chemnitz à Londres. Des statues de Karl Marx aux pétrodollars d'Abramovitch. Des soutes de la récupération aux ivresses de la finition. Des marges de la consécration aux profondeurs de la déception. L'Allemand est toujours entre deux eaux. Michael Ballack est né Balance, il faut peut-être y voir un signe. Tantôt décrit comme un génie, tantôt comme le plus gros gâchis du foot allemand. Notamment depuis son transfert à Chelsea où il a ciré le banc jusqu'à l'usure, cédant sa place à des joueurs aussi cruciaux que le Nigérian Obi Mikel. Pourtant, Ballack, 31 ans, n'a jamais douté : il a un plan de carrière. Petit club local puis deux saisons à Kaiserslautern, le temps de séduire la plus belle des serveuses du coin, trois à Leverkusen, transfert à 25 ans pour le meilleur club du pays, le Bayern Munich, puis, juste avant la trentaine, le grand saut pour Chelsea.

Tout commence à Chemnitz, ex-Karl-Marx-Stadt. L'Allemagne de l'Est et son football rapeux. Michael est tout môme, son idole s'appelle Rico Steinmann, un milieu de terrain pas folichon. Là, il va souffrir le martyre. «Je me souviens qu'une fois, on est restés au sauna avec l'entraîneur pendant une demi-heure. A la fin on n'en pouvait plus. On était à genoux et l'entraîneur nous disait : "Tenez bon, les gars, c'est une bonne expérience." J'ai tellement souffert parfois. Je ne supportais plus les medecine balls et la gymnastique. Mes genoux en souffraient pendant des mois. Les douleurs devenaient insoutenables. Je