Une impression étrange de déjà vécu. L'an dernier, pareille époque, à vingt jours près, même beau soleil sur les volcans. Si on avait un peu plus de bouteille, ça ferait la neuvième fois comme ça qu'on débarquerait de Paris à Clermont-Ferrand pour rencontrer la nouvelle promotion de l'Association sportive Clermont-Auvergne convoquée pour la finale du championnat de France de rugby. Huit finales disputées, huit finales perdues, 1936, 1937, 1970, 1978, 1994, 1999, 2001, 2007. Pas de bol qu'on dirait. Poissard de jaunards. «Malédiction», osent les anciens de chez Michelin. «Coup de pied mal dosé, mauvaise exploitation des temps forts», exorcisent les joueurs.
Contrairement à l'an dernier, on ne nous permet pas d'assister au décrassage des Bibendum en début de semaine. Fini l'effet d'affichage. D'ailleurs, c'est à peine si les joueurs ont sauté de joie après leur victoire en demie remportée sur Perpignan. L'an dernier, en demie face à Toulouse, Aurélien Rougerie, le capitaine, avait sablé le champagne dans les vestiaires. Trop tôt. Vern Cotter, entraîneur de l'équipe depuis deux ans, semble bien moins spectateur du groupe que l'an passé. Plus inclus, plus écouté sans doute. Cette fois, Cotter n'a pas dû aller rechercher par le colbac ses joueurs assourdis à la sortie de la B Box, boîte clermontoise. Le seul faux pas signalé : la dégustation d'une glace sur une aire d'autoroute en rentrant d'un déplacement. Le gourmand en a encore les oreilles rouges. «L'an dernie