Avant l'Euro, les gazettes ibériques expédiaient Philipp Lahm au FC Barcelone, pour combler le départ de Zambrotta, latéral qui officiait des deux côtés de la défense catalane. Avant même la fin de l'Euro, les chevauchés supersoniques du latéral gauche allemand ont fini par convaincre les dirigeants de son club actuel du Bayern de Munich que son avenir se situait toujours aux côtés de Ribéry. Sa passe décisive pour Klose et son but victorieux contre les Turcs en demi-finale n'y sont pas pour rien. On évoque même aujourd'hui le capitanat du champion d'Allemagne pour cette pile électrique (1,70 m pour 62 kilos) qui avale dans les deux sens le couloir gauche de la Mannschaft en liaison satellite avec Podolski.
Cartoon. Des fans du VfB Stuttgart, son premier club, l'avait surnommé «Der kleine Punker» («Le petit punk»), du nom d'un dessin animé. A 24 ans, le lutin affleure les 50 capes et l'ouvre lorsque les circonstances l'exigent. Comme après la défaite contre les Croates (1-2) : «Depuis le départ, j'ai l'intuition, l'intime conviction que ce tournoi nous tend les bras.»Lahm figure une sorte de joueur cartoon. Il est comme beaucoup de footeux de son âge ,un pur produit de la génération Game Boy ( «Je lis peu, plus que le journal, c'est mon site Internet perso que je consulte le plus»).
Cabriolet. Lahm remonte à contre-sens le cliché du footballeur pro qui guigne ce qui brille. Fan de musique traditionnelle autrichienne et bavaroise, il ne rêve que de vacances