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Libération

Domenech sauve sa tête sous condition de résultats

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publié le 4 juillet 2008 à 4h10

«Si j'avais su qu'il y aurait autant de monde, j'aurais mieux arrangé ma cravate.» Rien de tel qu'un pur moment de fausse complicité politico-médiatique pour détendre l'atmosphère. Hier, à Paris, Jean-Pierre Escalettes, président de la Fédération française de foot, devait monter son Golgotha personnel : annoncer, devant un parterre de journalistes plutôt rétif à cette idée, la reconduction (ou plutôt la non-cessation) du contrat du sélectionneur, Raymond Domenech, en dépit des résultats épouvantables des Bleus lors du championat d'Europe (un point en trois matchs, élimination dès le premier tour). Escalettes s'est acquitté de sa tâche sans mollir : «Sur ma proposition, le conseil fédéral a maintenu Raymond Domenech dans sa fonction de sélectionneur national pour la préparation de la Coupe du monde 2010, en redéfinissant les conditions d'exercice de sa mission et les modalités de gestion de la sélection nationale.»

Machin. Cette «redéfinition», c'est la réactivation du «conseil de gestion de l'équipe A», c'est-à-dire le Club France (composé notamment des présidents de la Ligue de foot professionnel et de la Fédération, du directeur technique national et de représentants du foot pro), un machin destiné à faire croire que le sélectionneur est coiffé par une sorte d'autorité destinée à le remettre dans le droit chemin s'il s'égarait dans son délire égotiste ou dans son obstination à ne pas appeler Philippe Mexès chez les Bleus. On précise que ce Club F