Sur le contrat que Christian Bauer, fameux maître d'armes français, a signé avec les autorités sportives chinoises, il est un paragraphe un peu particulier. Il y est précisé que le Français, qui entraîne les équipes chinoises de sabre pour les Jeux olympiques de Pékin, doit décrocher «au moins une médaille d'or».«En tout, avec les épreuves féminine, masculine et par équipes, j'ai quatre occasions pour y parvenir. Cela me semble possible, non ?» lance-t-il, philosophe.
Depuis deux ans maintenant qu'il a accepté ses nouvelles fonctions, Christian Bauer, 56 ans, a appris à composer avec la mentalité locale. Il connaissait déjà bien la Chine, mais il a dû imposer ses idées une par une. «Quand je suis arrivé, j'ai trouvé des athlètes épuisés, extrêmement fatigués en fin de saison. J'ai dû expliquer que la qualité était plus importante que le volume de travail. J'ai envoyé tout le monde en vacances et j'ai introduit des temps de récupération qui n'existaient pas. Au début, les Chinois ne comprenaient pas.»
«Autonomie». Le sabre en Chine est un sport d'importation. C'est dans les années 50, au contact du «frère» soviétique que le pays a commencé à s'intéresser à la discipline. Depuis, les Chinois essaient de reproduire ce que font des nations plus «historiques», comme la France ou l'Italie. «C'est dommage, regrette Christian Bauer, il existe évidemment une tradition de sabre dans les arts martiaux chinois, mais ils ne s'en sont pas inspirés. Ils préfère