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Libération

Futurs champions à rude école

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publié le 8 juillet 2008 à 4h13

Madame Guo Peipei a le sens de l'hospitalité. Sur le coup de 17 heures, la directrice de l'école de sports numéro 3 du quartier de Chaoyang, à l'est de Pékin, reçoit l'étranger avec un buffet fort alléchant. Le comité d'accueil est là aussi : pas moins de cinq membres du bureau local du sport et du bureau de la communication du quartier qui prennent tout en photos et filment l'interview. Mme Guo Peipei sourit beaucoup derrière ses fines lunettes, mais quand on lui parle des JO, elle sourit encore plus. «Oui, c'est une grande chance pour nous. Tout le monde veut faire du sport en ce moment et l'école est pleine.»

A l'école numéro 3, comme dans les 3 000 écoles de sport que compte le pays, rien n'est laissé au hasard. Tous les ans, 200 enfants environ, âgés de 5 à 15 ans, s'y retrouvent tous les soirs pour pratiquer après les cours. Tous ont été repérés au niveau scolaire pour leurs «qualités sportives». L'école enseigne la natation, le basket-ball, le handball, le canoë et le tennis. Deux autres établissements assurent les autres sports à Chaoyang. Le tout est supervisé par le fameux bureau des sports du quartier, qui compte une centaine de salariés et fonctionne comme une petite entreprise. «Nous avons trois objectifs, explique Mme Guo Peipei, juger quels sont les enfants qui pourront devenir de vrais champions. Permettre à chacun d'exceller dans une discipline sportive, car cela peut être un bonus lors de l'entrée à l'université. Former les entraîneur