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Libération

La longue marche du kung-fu vers la reconnaissance internationale

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publié le 8 juillet 2008 à 4h13

Les Occidentaux le connaissent sous le nom kung-fu, le plus souvent à travers le cinéma. En Chine, le wushu pèse 80 millions de pratiquants. C'est une culture, un sport majeur, mais pas encore une discipline olympique.

En 1988, la Corée du Sud avait réussi à imposer le taekwondo (sport national devenu olympique en 2000) en démonstration lors des Jeux de Séoul, première étape avant une reconnaissance définitive. Vingt ans plus tard, la Chine n'est pas parvenue à en faire autant avec son art martial, lors de ses Jeux à domicile, mais ne désespère pas d'y parvenir. «Je suis absolument confiant dans le fait que le wushu sera un jour un sport olympique officiel, mais nous avons encore beaucoup de travail à effectuer avant d'y arriver, notamment en terme de formation des entraîneurs et de communication», assure Wang Xiaolin, secrétaire général de la Fédération internationale de wushu.

Ses dirigeants auront néanmoins droit à un lot de consolation. Le Comité international olympique a accepté l'organisation d'un tournoi international de wushu en marge des Jeux de Pékin. Ce sera, en quelque sorte, le off des Jeux olympiques : une compétition qui verra s'affronter, du 21 et 24 août, plus de 200 athlètes combattants venus d'une quarantaine de pays. Sinon, il suffira aux spectateurs étrangers des JO de musarder, hors stade, pour découvrir le wushu, une pratique en réalité beaucoup moins glamour que dans les films hollywoodiens qui ont contribué à l'idéaliser dans l'imaginaire occide