L’empreinte laissée hier par les trois Français (Lilian Jégou, Florent Brard et Nicolas Vogondy), échappés dès le 11e km de la 5e étape longue de 232 kilomètres, s’est effacée à l’amorce de la dernière ligne droite. Vogondy résiste jusqu’à 50 mètres de la ligne. Le champion de France finit collé à la route. Le Britannique Mark Cavendish (Columbia) accélère aux 300 mètres et remporte l’étape à l’issue d’un sprint monté des entrailles du peloton : «C’est un rêve de gosse. Qui ne rêve pas de rempoter une étape quand il regarde le Tour à la télé ? Le boulot des gars a été super.» L’Allemand Stefan Schumacher (Gerolsteiner) garde le maillot jaune et a eu ce mot merveilleux : «J’ai moi-même été stupéfait de porter le maillot jaune à l’issue du contre-la-montre. J’ai pu apprécier combien c’est agréable de rouler avec le jaune.»
Cavendish le pistard a vraiment une bonne tête. On ne dit pas cela parce qu'il est le chantre d'un cyclisme sans dopage. A 23 ans, c'est un coureur encore vert, vert comme un rameau de buis. Et puis on en a vu tellement, hein, des vieux professeurs tomber pour ivrognerie en plein cours de morale !
Bistrotiers. Cela écrit, le Britannique est sûrement l’homme le plus rapide du monde sur un vélo depuis qu’Alessandro Petacchi et Tom Boonen sont bannis et que Robbie McEwen bosse pour protéger Cadel Evans : «La difficulté du sprint, c’est de savoir où il faut accélérer.» Une fois qu’il le sait et qu’il s’exécute,